Week-end

Levée depuis déjà pratiquement 2 heures, je me noies dans une énième tasse de café chocolaté. À quelques heures de commencer une autre journée de travail, un de plus dans la semaine, une de moins avant le week-end. Mon week-end, c'est samedi soir qu'il commence. Mon meilleur ami fantôme, revenu à la vie, on enfile nos vêtement médiévaux, on s'prends une identité et hop. C'est mon week-end qui commence. J'vais fumer des miels, j'vais boire du miel, j'vais avoir mon bâton de dragon avec moi et j'parlerai pas de fourche vorpal +5.

J'ai arrosé ma plante d'matin. J'lai pas tué encore. C'est bon signe. J'me demande si elle serait plus heureuse sur le café? Surment pas. J'pourrais mettre du colorant dans son eau pour recolorer les feuilles un peu pâles. Mais c'est pas une bonne idée non plus j'crois. J'ai pas le pouce vert. J'ai pu le pouce vert. La Grande Faucheuse à fait son oeuvre depuis un bon moment de ce côté là.

J'ai un costume à trouver, une douche à prendre, un semblant de maquillage à mettre et j'dois quitter pour le boulot.
J'ai pu de cigares et jsuis fatiguée. La journée va être longue. Mon week-end commence demain soir. So fuck off.

The perfect black dress

Trop tôt pour avoir des idées noires. Pourtant, le ciel ne semble pas se gêner. J'ai décidé de m'attaquer à la journée avec un café aussi noire que mes rêves, que le ciel, que la matinée, que le week-end qui approche. Je grince des dents à chaque gorgée, mais j'survivrai. Plus tard, sur la route du boulot, j'me laisserai envahir par ces idées qui frappent à la porte depuis hier soir et je fumerai un cigare. Mais pour l'instant, un sourire en coin, j'écoute Do It For Me Now, d'Angels And Airwaves. Je me plonge dans un peu de nostalgie, douce et agréable. Les bons moments du passé. The Ataris enchaîne avec d'autres classiques de ma jeunesse, un peu folle et délurée par moment. ''Being grown up isn't half fun as growing up''. Hum bien vrai. Il est encore trop tôt pour les idées noires. Trop tôt pour être confronté à la mortalité d'un ami. C'est encore trop tôt. Je n'ai pas encore trouvé la parfaite robe noire. Tant que je ne l'aurai pas...il sera trop tôt.

Invincible.

Assise devant l'ordinateur, je me sens invincible, ce matin. Mon coeur bat dans mes tempes, mais j'en ai rien à chier. J'suis DOieu. J'suis c'que t'as jamais été, j'suis c'que tu n'seras jamais. Morphée à mes côtés, je sors le lapin du chapeau et j'lui explose la geule. Le papillon? J'lui arrache les ailes et j'laisse se noyer la fleur dans un océan de larmes acides. Morphée à mes côté, Jack ne sert plus à rien. J'suis Sally sans son Jack. J'suis Fierce! J'ai mon moka dans la main, son arôme me promet une journée chargée. Morphée à mes côtés, j'n'ai besoin de personne. J'suis invincible, j'suis Dieu, j'suis celle qui a créé Dieu!


Je regarde l'heure, descend de mes grands chevaux, prends une autre gorgée de moka et me prépare à entamer ma dernière journée. J'suis pas invincible, j'le sais bien. Mais y'a des matins comme ça, où on a envie d'y croire, où on a besoin d'y croire. Les pieds sur terre, la tête dans les nuages. Et pour le reste? On verra plus tard. Aujourd'hui, j'suis fierce.

Vert kaki

Avez-vous déjà remarqué que la vie à tendance à nous éloigné du chemin que l'on avait tracé pour nous placer sur une route généralement beaucoup plus sinueuse et déplaisante? La question qui me hante, lorsque je me dois de négocier une courbe dangereuse est que si je ne m'étais pas évertuée à tracer un chemin, si je n'avais jamais sorti de carte, ni prévu d'itinéraire, est-ce que les choses auraient été différentes? Les choses changent, la roue tourne. Une flamme argentée tient mon cou au chaud là où un vert kaki m'enlaçait avant, et où il y a de cela encore plus longtemps, un anarchie me rassurait. Blottie confortablement dans un confort de non sens et de questions sans réponse, une douce musique me rappelant qu'hier n'appartient plus qu'aux démons du passé et que si je laisse mon itinéraire derrière, j'aurai sans doute la chance de ne pas tourner en rond. Se perdre sur le chemin de la vie. Ne jamais oublier, ne jamais pardonner. Et sourire.

Morphée

Je me suis levé cette nuit et il était là.
Étendu tout près de moi, veillant mon sommeil.
Morphée, mon amour, mon amant, mon ami.
Morphée, mon être aimé qui semble pourtant me fuir si souvent.
Mais hier soir, cette nuit, j'étais sa seule maîtresse.
Il a tenu ma main dans la sienne, nous nous sommes enlacés.
De ses langoureux baisers, il a calmé mes craintes et je me suis abandonnée.

Ce matin, Morphée est parti. Je savoure un moka.
La musique me défonce les tympans, douce mélodie.

Le déca

Je n'ai plus de café.
Je me saoule en déca.
Beaucoup de lait pour masquer le goût.
Je m'fait croire qu'il est vrai.
Je le savour eun peu plus.
J'me consolerai d'un cigare, plus tard.
Et d'un latté du Starbucks.

Ma journée débute.
Un grand bol de Cheerios au 5 grains entiers.
La nuit a été courte.
La journée va être longue.
J'ai le bras qui fait mal.
Mais le résultat est génial.
Un peu vide de sens maintenant.
Mais la passion n'a pas de sens.

Mon déca est trop sucré.
Je n'suis pas surprise.
Je regarde par la fenêtre.
Il pleut.
La journée va être longue.
C'est une journée à cigare.
À tatouage et à piercing.

J'ai besoin de sous-vêtements.
C'est donc une journée shopping.
J'enfile mes talons hauts.
Et j'vous écrase comme un putain de mégot de cigarette.

Ouaip.

Un nouvel emploi.
Des connards disparraissent.
Un café bien chaud.
Un nouveau tatouage.
Souffrance et bonheur s'entremêlent dans une tourbillon frolant l'insoutenable.
Je souris bêtement et je me dis que ça n'veut plus rien dire.
Que ça n'a jamais rien voulu dire de toute façon.
Bah. Mon café est pur délice.
Sucré. Juste assez.
Bah. Un cigar m'attend tranquillement.
Mon pyjama est tout en confort.
La musique crache un peu de couleur dans mes oreilles.
J'ai les pieds sur terre et la tête dans les nuages.
Je m'étouffe un peu dans l'univers goudronné de la Grande Faucheuse.
Mais j'suis à l'épreuve de tout. À l'épreuve de Tous.
Je vous tire donc bien bas ma révérence et vous envois royalement vous faire foutre!